La 5G comme facilitateur du travail à distance et en mobilité

En avril dernier, la moitié de l’humanité était confinée à son domicile. Si les restrictions s’assouplissent temporairement dans la plupart des pays, elles ont et devront être de nouveau mises en place, afin de contenir la propagation de la pandémie. Le travail à distance, en conséquence, se démocratise largement. Dans ce contexte si particulier, la 5G tombe à pic. Par bien des aspects, elle devrait pouvoir faciliter le télétravail en complétant les autres technologies déjà existantes.

Des connexions plus fiables et rapides

Pour réussir à gérer une entreprise à distance, tout le monde a rapidement compris qu’il fallait s’assurer d’une bonne coordination entre les employés. Les emails, les applications de messagerie, les appels, mais surtout, les visioconférences, sont devenus indispensables. Durant la première semaine du confinement par exemple, les logiciels permettant d’en faire ont été téléchargés pas moins de 62 millions de fois.

Plus immersive, la réalité virtuelle a aussi tiré son épingle du jeu. Des entreprises qui souhaitaient retrouver l’esprit de la "machine à café" ont imaginé des salles de réunion virtuelles, voire des pots, organisés chaque vendredi soir dans une copie numérique de leurs locaux.

Ceux qui ont pu participer à ces réunions d’un nouveau genre le savent pourtant : sans une excellente connexion, l’expérience peut vite tourner au fiasco. La 5G, au même titre que la fibre, devrait offrir des conditions plus optimales, car elles permettent des connexions plus fiables, plus réactives et rapides. La 5G promet des débits jusqu’à dix fois plus élevés qu’avec une connexion 4G, et la possibilité de visualiser des contenus en très haute définition avec un temps de latence extrêmement réduit.

Des métiers réinventés

Ceci sera utile au-delà des réunions et pots en tout genre : pour les professeurs d’écoles, qui continuent à donner des cours à distance, les agents immobiliers qui font des visites virtuelles, ou les médecins, dont beaucoup ont généralisé les vidéo-consultations. Aux États-Unis, des psychologues ont même profité du confinement pour démocratiser la thérapie par réalité augmentée ou réalité virtuelle, afin de réduire le sentiment d’isolement ou l’angoisse de leurs patients.

Dans un tout autre domaine, celui de l’électronique, l’entreprise Cox Cable s’est quant à elle appuyée sur la réalité augmentée pour épauler et assister ses clients lors des réparations de ses produits, plutôt que de faire déplacer un technicien chez eux. Gucci et Ikea ont réinventé le lien qui les unissait à leurs clients en proposant des applications d’essayages à distance, le japonais Asics a organisé un sommet de l’innovation, entièrement en réalité augmentée, et même le secteur de la culture s’est lancé dans l’aventure en organisant des expositions virtuelles.

Les réunions du futur

La 5G offre de multiples possibilités, y compris celle de pouvoir retrouver son bureau partout grâce au Cloud. En quelques clics, c’est tout son environnement de travail (fichiers, archives ou logiciels), que l’on peut consulter. Pour les vidéastes ou les photographes, qui travaillent de façon particulièrement mobile, il s’agira d’un atout de taille. Orange s’est déjà lancé dans cette expérimentation, en imaginant la réunion de travail du futur avec le programme "Orange VR collaboration". Réunions immersives dans un loft virtuel, sessions de brainstorming entre avatar, workshops… Orange VR collaboration offre la possibilité de recréer un environnement de travail propice aux interactions, aux échanges et au travail en temps réel, le tout, en réalité virtuelle. Ainsi, des entreprises dont les équipes sont éparpillées un peu partout sur le territoire pourront offrir la possibilité à leurs collaborateurs de maintenir le travail d’équipe à distance, les déplacements en moins (et avec une empreinte carbone allégée !).

Éviter la saturation des réseaux 

Aujourd’hui, tout semble possible - ou presque. La 5G aura cependant un second rôle à jouer : celui d’éviter le surencombrement des réseaux. En effet, plus les usages autour de la vidéo et de la réalité augmentée ou virtuelle se multiplient, plus il faudra supporter des échanges de données massifs. 
Dans les milieux urbains ou les bassins d’emploi, où l’activité économique est importante, les réseaux actuels risquent d’être rapidement sur-sollicités pour les personnes qui travaillent à distance, surtout si elles exercent à l’extérieur ou de façon mobile. Rien qu’entre 2018 et 2019, le nombre de données mobiles consommées a augmenté de 40% en France. 
Si la 5G peut jouer sur ce point, c’est parce qu’elle supporte « un nombre très important de connexions mobiles simultanées », expliquait le régulateur des télécoms, l’ARCEP. C’est d’ailleurs le premier bénéfice de la 5G que l’on pourra constater, dès décembre 2020.

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