A Orange 5G Lab, expérimentations concrètes

Avec son 5G Lab, Orange met ses infrastructures et son expertise au service des acteurs économiques innovants, des start-ups et aux très grandes entreprises en passant par les collectivités locales. Objectif : une transition maîtrisée vers la 5G.

A nouvelle technologie, nouvelles approches ! Depuis quelques années, les start-ups anticipent l’arrivée de la 5G et l’impact que celle-ci aura sur leurs activités et leurs offres. Depuis octobre dernier, et l’attribution des premiers blocs de fréquences aux opérateurs, la course s’accélère. Pour accompagner les entreprises innovantes dans la mise en œuvre des solutions 5G, Orange a lancé en 2018 le 5G Lab. Une solution concrète qui permet à une vingtaine d’entreprises par an de venir tester la connectivité 5G sur le lieu d’expérimentation Orange Garden, à Châtillon, en intérieur et en extérieur.

20 entreprises ont été accueillies

"Tant que la 5G n’était pas disponible, l’enjeu pour les start-ups était : il est urgent de ne pas se presser. Maintenant que la technologie est là, on est vraiment au cœur du sujet et les entreprises viennent tester leurs solutions et améliorer leur discours commercial."
Hervé Naudin, en charge de l’Open Innovation à Orange au sein de la division Technologie et Innovation (TGI)

Les entreprises accueillies au sein du Lab ont accès aux infrastructures pour des tests concrets, mais aussi à des experts.

Si les solutions B2B (business to business) sont largement anticipées, « l’enjeu est désormais le B2C (business to customer), avec un gros potentiel d’apport » pour le grand public, explique M. Naudin. Depuis deux ans, et plus encore ces derniers mois, certains secteurs clés sont venus mettre leurs solutions à l’essai. Tour d’horizon.

Une aubaine pour le secteur de la vidéo

Un débit supérieur, des latences plus faibles, pour le secteur de la vidéo la 5G est une évidence. « Jusque là, l’expérience utilisateur est très bonne dans le téléchargement (download) mais elle peut être affectée lors de la mise en ligne (upload). Le débit montant est moins rapide, les ressources sont plus rares », explique Hervé Naudin.
L’entreprise Vogo, compagnie de streaming sportif pour des replays immédiats et in situ, est ainsi venue tester sa technologie et l’une des fonctionnalités les plus intéressantes de la 5G, le network slicing (le tranchage de réseau), soit la possibilité de diffuser plusieurs flux en même temps et de passer de l’un à l’autre selon les besoins.
Parmi les pionniers, Kalyzée, une entreprise qui a développé une caméra ultra complète par laquelle on combine prise de vue, régie (on peut par exemple intégrer un second flux vidéo pour des présentation PowerPoint) et diffusion en streaming, solution parfaite pour le monde universitaire. Avec la 5G, la technologie peut se passer de Wifi, parfois difficile d’accès pour les intervenants nomades, et devient ainsi plus mobile. Au 5G Lab, l’entreprise a pu tester ses solutions en situation réelle.

Des robots encore plus performants

Autre domaine où la 5G est attendue avec impatience : les véhicules connectés. Pour le moment, avec le temps de latence propre à la 4G, les véhicules doivent rouler à vitesse réduite afin d’avoir une prise en main plus fluide. « Si le temps de latence est grand, l’opérateur à distance verra l’environnement du robot avec plusieurs mètres de décalage. » Avec les latences de l’ordre de la milliseconde de la 5G, la conduite pourra se faire en instantané. Une aubaine pour TwinswHeel, entreprise qui développe des droïdes pour les livraisons urbaines.

Cela permettrait aussi de développer les robots d’intervention, notamment pour les pompiers ou les services de déminage. Non seulement la latence serait améliorée, mais la qualité de l’image pourrait également être grandement augmentée. « Le fait de changer de technologie transforme l’usage », se réjouit M. Naudin qui évoque les écrans en 360 et tridimensionnels de l’entreprise canadienne Aye3D, qui « utilisent les propriétés de vos yeux pour donner une impression de 3D sans avoir besoin de lunettes ». Si le pilote en cours au Canada a été fait sans la contribution d’Orange, les deux entreprises ont collaboré sur des démos du Tour de France avec navigation virtuelle sur circuit de la course ; démonstrations malheureusement annulées à cause du Covid-19.

De la 5G pour le cloud gaming

Hervé Naudin prévient : pour l’instant, le casque de AR ou de VR 5G n’existe pas encore et les développeurs de jeux vidéo ne se pressent pas au portillon... Il faudra donc attendre avant de jouer au sabre laser avec le mobilier urbain.

En plus du gain de mobilité, la 5G pourrait porter le cloud gaming, soit la possibilité d’exécuter les jeux depuis des serveurs à distance – le cloud – plutôt que sur le serveur de son ordinateur personnel – une solution qui demande un matériel technique, notamment une carte graphique puissante, de plusieurs milliers d’euros. Il faut néanmoins un débit puissant et une faible latence. « Lorsque l’on tourne la tête, l’information est envoyée au cloud pour que le point de vue soit changé. » Pour éviter les zones d’ombre et le mal de mer, la transmission de l’information doit être rapide. Ça tombe bien, la technologie existe désormais.

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