Pas de risque pour la santé en-dessous des normes en vigueur
Orange rappelle que ces inquiétudes ne datent pas d’hier, et que le sujet “ondes et santé” est discuté depuis plus de 30 ans. D’ailleurs, pour répondre à ces préoccupations, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a établi en 1996 le Projet International pour l'étude des champs électromagnétiques. Près de 28.000 études scientifiques sont référencées sur ‘les ondes radio et la santé’, dans la base « EMF Portal ».
Des normes strictes en découlent, élaborées par l’ICNIRP (International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection). Cet organisme a établi des limites en-dessous desquelles il indique qu’il n’y a pas de risque sanitaire avéré.
Des comités scientifiques de différents pays (OMS, Commission Européenne, autorités sanitaires nationales), vérifient la validité de ces limites sur la base des dernières études publiées, et il est notable que ces limites soient toujours valables à date.
Dans leur rapport, remis au gouvernement en septembre 2020, les auteurs rappellent à ce propos que « les autorités sanitaires et de contrôle concluent de manière concordante à une absence d’effets sanitaires spécifiques de la 5G en dessous des valeurs limites d’exposition. »
Ces limites se retrouvent dans la loi française, avec notamment, pour les antennes-relais, une limite d’exposition à 61 V/m pour les fréquences supérieures à 2GHz, applicable donc à la 5G dans la bande 3,5GHz.
Y aura-t-il une surexposition avec la 5G ?
Concrètement, pour ajouter une antenne 5G sur un site déjà équipé en 3G ou 4G, les techniciens effectueront les quelques réglages adéquats sur l’ensemble de ces antennes, de sorte à ne jamais atteindre ou dépasser ce seuil. Ceci est possible par exemple en diminuant l’émission des antennes installées précédemment. Une partie des antennes, en particulier celles de la bande 3,5 GHz, pourra diriger le signal émis de façon précise, vers une zone ou vers des appareils qui ont besoin de ce réseau. C'est ce que l'on appelle le beamforming. Cela permet d’économiser de l’énergie, de maintenir une bonne connexion dans des lieux très fréquentés comme les bassins d’emplois, mais aussi d’assurer une émission plus ciblée des ondes, plus temporaire, et moins diffuse.
De plus, en France, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a quant à elle procédé à une simulation numérique de grande ampleur dans une zone urbaine très dense, le 14ème arrondissement de Paris. “Dans tous les cas de figure étudiés, les valeurs issues de la simulation montrent qu’avec la 5G, les niveaux resteraient très inférieurs aux limites réglementaires, même dans le scénario ‘majorant’’, a fait savoir l’organisation, se basant sur les calculs effectués par ses ingénieurs.
Changer de paradigme
La 5G apporterait même plutôt des leviers bénéfiques pour la santé. On assiste à un changement de paradigme : la 5G, le numérique et le mobile, font partie plutôt de la solution que du problème. “C’est avec ça que l’on peut appeler les secours quand on a besoin. D’ailleurs, lorsqu’il y a une catastrophe naturelle, la première chose que l’on rétablit, c’est l’électricité, et les télécoms”, assure Michaël Trabbia, Directeur exécutif des technologies et de l’innovation chez Orange. La 5G a par exemple déjà fait ses preuves dans le domaine de la santé : au Japon, elle a été testée par des médecins, et a permis d’après eux d’améliorer la qualité des soins, y compris dans des situations d’urgence critiques.